Collaboration réussie et estime mutuelle
Il y a quelque temps, Remo Meier avait décidé d’engager le réfugié Adem Beshir. Entre-temps les deux forment une équipe bien rodée et s’apprécient énormément.
« Il est droit et direct, et s’adapte bien à la branche de la boucherie », dit Remo Meier, propriétaire de la Boucherie-charcuterie Fischer AG à Langendorf, à propos de son collaborateur Adem Beshir. Les deux collaborent depuis quelques années déjà, et cela avec beaucoup de plaisir et de succès.
En 2017, l’Institution Regiomech de Zuchwil – qui cherche à intégrer les personnes sans activité rémunérée dans le monde du travail – a convaincu Remo Meier d’engager un réfugié dans son entreprise. C’est ainsi qu’Adem Beshir a pu suivre la formation de boucher-charcutier AFP dans cette boucherie soleuroise.
Pas des problèmes « culturels »
Cette collaboration avec Remo Meier plaît beaucoup au jeune érythréen, c’était presque comme une famille dans l’entreprise. Il est heureux que son chef se montre compréhensif lorsqu’il a des difficultés avec la langue allemande et avec le fait qu’il provient d’une culture différente. Il faut le dire, Remo Meier ne se souvient pas d’avoir eu des problèmes « culturels » ; au contraire il admire l’énorme volonté de réussir et l’excellente attitude dans le travail dont fait preuve Adem Beshir. Le talent d’organisation, la précision et la capacité à réfléchir sont également un grand avantage. Par ailleurs Remo Meier apprécie beaucoup de pouvoir engager le jeune homme presque partout, à l’exception du magasin, au comptoir – pour cela il doit encore affiner quelque peu son allemand.
« Il est exactement comme on souhaite qu’un collaborateur soit »
Pour le moment Adem Beshir est en charge des commandes en-gros et des préparations pour le magasin, et l’année passée, pendant l’absence du chef de la production pendant plusieurs mois, il a été en charge de des fonctions de ce dernier. « Il est exactement comme on souhaite qu’un collaborateur soit », dit Remo Meier. Pour lui, le défi est de faire qu’Adem Beshir ainsi que tous les autres de ses 14 collaborateurs soient associés selon leurs capacités et leurs qualifications afin qu’ils se sentent bien dans leurs activités. Dans les petites entreprises en particulier il est parfois difficile de s’écarter des principes en place et d’inclure également les apports de nouveaux employés, estime Remo Meier, mais cela en vaut la peine.
Prochaine étape : CFC
Adem Beshir envisage déjà la suite avec un objectif concret: l’année prochaine il aimerait en fait commencer la formation raccourcie de boucher-charcutier CFC. « Par le passé j’ai pensé que je ne pourrais en aucun cas réussir un CFC », déclare-t-il. Mais entre-temps, avec son expérience au travail et l’amélioration de ses connaissances en allemand, il a décidé de se lancer. Remo Meier et son équipe à la boucherie-charcuterie vont naturellement lui apporter leur soutien. Et le patron voit même en Adem Beshir le potentiel de réussir un jour l’examen professionnel de Chef d’exploitation économie carnée.